Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), hier soir, 23 heures. « Nous sommes désolés de vous annoncer qu’Amy Winehouse ne jouera pas ce soir. » Il était 21 h 30 hier soir quand Salomon Hazot, programmateur de Rock en Seine et producteur des concerts français de la chanteuse, a annoncé sur scène la mauvaise nouvelle aux 25 000 spectateurs présents sur le Domaine national de Saint-Cloud.
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Sous les sifflets. « Mince, ça fait la troisième fois qu’on la loupe », lançaient ces jeunes filles dépitées. Un peu plus loin, deux fans d’un certain âge assis sur des pliants pestaient aussi. « On était venu spécialement pour elle, c’est scandaleux. »
En coulisses, les responsables du festival étaient abasourdis. « On a appris ça, il y a une heure, avouait François Missonnier, le patron des lieux. Son manager nous a appelés pour nous dire qu’elle ne venait pas, sans plus d’explications. Pourtant, toute son équipe technique est là depuis hier
(NDLR : jeudi), ses musiciens aussi. » Les rumeurs fusaient, comme d’habitude avec la sulfureuse Britannique. Les uns la disaient à Paris, mais trop abîmée pour chanter, les autres prétendaient qu’elle n’était jamais arrivée dans la capitale.
« Elle est repartie chez elle, prétextant avoir oublié quelque chose.
Et elle n’est jamais redescendue »
« D’après ce que je sais, elle devait prendre un jet privé à 19 heures à Londres avec son habilleuse, sa maquilleuse, et atterrir au Bourget pour arriver juste avant le concert, précisait Salomon Hazot. Une voiture l’attendait devant sa maison : elle est montée dedans, puis est repartie chez elle, prétextant avoir oublié quelque chose. Et elle n’est jamais redescendue. »
L’annulation de l’interprète de « Rehab » est un coup dur pour Rock en Seine, déjà boudé l’an passé par une Amy Winehouse pas encore star. Cette fois, elle devait être l’événement du festival. « J’ai réussi à organiser un concert avec elle en octobre dernier au Zénith, poursuivait Salomon Hazot. J’ai mangé avec Amy ce soir-là dans les coulisses. Elle avait insisté sur le fait que la France était son marché le plus important après l’Angleterre
(NDLR : son album « Back to Black » s’est vendu à près de 800 000 exemplaires depuis sa sortie il y a un an et demi). Elle avait assuré une quinzaine de festivals depuis mai. Bref, cela se présentait bien mieux que l’an passé. »
Pendant que les 29 personnes engagées sur la tournée de l’artiste pliaient bagage, les organisateurs affrontaient le scepticisme de ceux qui n’ont jamais cru à sa venue. « Cela fait six mois que l’on entend tout et n’importe quoi : qu’elle est à l’hôpital alors que le lendemain elle assure un concert devant 80 000 personnes, rétorquait François Missonnier. On n’arrive plus à démêler le vrai du faux. En tout cas, là, on n’est pas content. D’autant que l’on a demandé aux autres groupes de la journée de s’adapter aux contraintes techniques de son show. »
Rock en Seine devrait demander des comptes à Amy Winehouse. Selon nos informations, celle-ci exige 350 000 € par concert, soit moins que les stars de cet été. « C’est logique, précisait-on dans son entourage, car aujourd’hui, personne ne veut assurer ses concerts. » Les spectateurs pourront bénéficier d’une compensation, qui doit être annoncée sur le site Internet du festival, probablement une réduction sur les entrées à Rock en Seine l’année prochaine. Sans Amy Winehouse.
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