Les tabloïds font leurs choux gras chaque jour des parcours titubants de ces Amy Winehouse, ces Pete Doherty, ces Tara Reid, bref, ces stars qui ont voulu brûler leur carrière voire leur vie par les deux bouts. Chaque jour représente un nouveau scandale, un nouveau rail de coke, une nouvelle cure de désintoxication. Comment ces jeunes gens, relativement talentueux peuvent-ils se laisser faire à ce point? Réfléchissons. Avant d'être déprimées et névrosées, les stars sont tous sauf orphelins de malice. Le business du scandale et de la vie dissolue représente un véritable marché juteux pour ces personnalités.
LE STAR SYSTEM, UNE MECANIQUE RODEE, ET A TOUT EPREUVE
Au-delà de l'apport de publicité, voire de rémunération par chaque ligne écrite sur ces stars, ces dernières en font une véritable marque de fabrique. Ce phénomène reste assez récent. Les plus grandes stars du siècle dernier, voire de tous les temps, écrivains, comédiens, mannequins, ont toutes eu une aura permanente : la fragilité, la sensibilité à fleur de peau. C'est souvent ce qu'on en retient d'ailleurs. C'est dommage, mais cela fait partie intégrante d'une carrière. Une personnalité dont tout se transforme en or
mais qui reste sans faille n'a jamais été intéressante aux yeux du vil star system... En revanche, durant une certaine époque, aucune reconnaissance face à cela n'était voulue. En effet, une certaine pudeur existait, les apparences devaient être sauvées à tout prix pour préserver les carrières. Or, dans un siècle de voyeurisme intense, ou la limite avec un grand L semble avoir pris sa retraite, les stars au destin cocaïné et alcoolisé préfèrent orchestrer eux mêmes leur propre déchéance aux yeux du monde, pour susciter l'intérêt, pour braquer le projecteur au plus près. Tout cela aux dépends de leur existence, de leur santé et de leur bonheur. L'adage le plus connu du XXème siècle prend alors tout son sens : le fameux Sex, Drugs and Rock'n'Roll.
Les "enfants stars "ont été les premières victimes de l'impitoyable star system. Drogues et alcool à treize ans (Drew Barrymore), dépression, crises en tout genre, les jeunes enfants dont "l'enfance a été volée" au service de leur gloire, la pression, les journaux, l'attente du public deviennent un cocktail explosif et redoutable dont on ne se relève pas forcément indemne. Le succès rend il fou ? Non, mais il y contribue, certainement. De la drogue, de l'alcool, du libertinage, quand la limite n'existe pas dans le succès, la limite personnelle semble se désintégrer totalement.
QUAND LA FOLIE GAGNE LES STARS
Mais d'autres n'hésitent pas à construire leur carrière sur les frasques en tous genres. Et en viennent à user les publics. Nous parlions de folie, dernièrement, le palmarès des stars les plus "borderline" comprenait la rétablie Britney Spears, VERITABLE victime d'un star sytem qu'elle aura pourtant su tourner à son avantage depuis son plus jeune âge, mais quand la véritable vie rattrape la scène, la chute semble bien rude... Elle aura subie sa célébrité, on aura utilisé Britney jusqu'à plus soif, son poids, sa perte de raison hypothétique, son instinct de mère remis en question, sa famille. Tout aura été exploité, revu, tourné, faussé, sa vie durant ces quatre dernières années n'aura été qu'une succession de chasse aux paparazzis, de sauvette, pour garder le peu de vie sensée. Filmé et mis sur papier glacé. Star System is Star System. Apparemment.
Amy Winehouse devient le véritable cliché des stars aux vies des plus dissolues. Procès, bastons, alcools, leurs visages nous évoquent nettement plus les figures british d'un rock crasseux. Mais la fin se fait parfois ressentir, avec difficulté, avec choc, la vie reprend le dessus, et le masque tombe bien vite. La santé vacille, les cures se font plus nombreuses, les dépressions sont répétitives, et les carrières se brisent. Le public se lasse, se détourne et abandonne les stars à leur propre déchéance.
Le star system a pu nous offrir les plus grands noms du cinéma, de la chanson, du mannequinat, mais aura pu dissoudre les vies les plus respectables, certainement, en addicts, en délaissant le peu de talent reconnu. Dans une période où les scandales et le drame représentent la moitié de l'intérêt du public pour ses icônes, le star sytem semble fébrilement retenir l'attention des audiences, elles se lassent, peut être que le talent semble bien... Bien laissé de côté. Oui, le talent, le bonheur ça marche aussi...