Source: purepeople.com
Depuis de longs mois, ses frasques régalent les tabloïds du monde entier. Aussi brillante et adulée artistiquement que dépravée et autodestructrice, on ne peut pourtant voir dans le comportement d'Amy Winehouse que les symptomes d'un lent et inexorable suicide. Jusque dans les rangs de sa famille, on lui prédit parfois une fin tragique. Hier, énième alerte pour Amy Winehouse : la diva trash de la soul britannique a été contrainte d'effectuer un nouveau passage par la case hôpital. Fausse alerte. Mais toujours de vraies inquiétudes. Retour sur les derniers mois, significatifs, d'Amy Winehouse.Il paraît qu'elle va nettement mieux. Ces derniers temps, les déclarations sur l'état physique et psychologique d'Amy Winehouse se veulent particulièrement optimistes. Mais nous nous garderions bien de prendre cela pour argent comptant : car la vie de la chanteuse ne tient en réalité qu'à un fil. Ce fil, c'est le fil du rasoir, sur lequel elle marche, qu'elle piétine crânement. Un exercice de funambule trash et azimuté, forcément dangeureux. Amy Winehouse n'est rien moins que la plus grande schizo du show-business : capable de la plus grandiose performance live, et du plus sordide pétage de plombs dans les heures qui suivent. Capable de nous donner espoir, quand son visage retrouve une apparence "normale". On a plusieurs fois oser croire qu'une nouvelle vie était possible. Espoirs à chaque fois déçus.
Sa vie affective, un pis-aller ?
On en viendrait presque à oublier qu'Amy Winehouse n'est qu'une jeune femme. Une artiste de 24 ans, mariée, par surcroît, et dont le mari croupit en prison pour encore de longs mois. Un mari qui n'est pas vraiment de la trempe à donner de la stabilité à la jeune artiste. Leur relation ne manque d'ailleurs pas de diviser leurs familles respectives...
Le 8 novembre dernier, Blake Fielder-Civil était arrêté pour une sombre histoire d'agression et de subornation de témoin. Dans la foulée, Amy Winehouse pète les plombs : un concert désastreux à Birmingham, puis sa tournée annulée car elle s'en sent incapable sans son époux. Pourtant quelques semaines après, alors qu'elle rechigne à le visiter au pénitencier de Pentonville, des rumeurs de divorce font surface, à plusieurs reprises, émanant des deux côtés. Curieusement, la sentence de 27 mois de réclusion prononcée à l'encontre de Blake n'a pas encore déclenché de réaction extrême d'Amy Winehouse, qui criait il y a quelques mois son amour en plein tribunal.
Malgré le soutien indéfectible de son père, qui se sent responsable de la situation, Amy s'enfonce.
Sa vie artistique, grandeur et décadence.
Incroyable paradoxe : bombardée star mondiale par son album Back to Black (dont les singles extraits cartonnent, et qui devient en mars numéro 1 des ventes en Europe), Amy Winehouse se distingue par son caractère autodestructeur. Impossible de prédire si elle pourra assurer un concert programmé.
En octobre dernier, à Berlin, elle était montée sur scène et avait été incapable de se souvenir des paroles de ses tubes. Dix jours après, à Zurich, elle avait scandalisé une foule d'adeptes, qui quittèrent en masse le concert au bout de vingt minutes : un vrai naufrage, où la chanteuse sombrait encore un peu plus en sniffant sur scène ! En novembre, c'est à Birmingham qu'elle faisait l'étalage de sa trashitude ravageuse, l'alcool et la drogue la rendant encore incapable d'honorer convenablement son engagement. Dans la foulée, tournée annulée.
En février, les USA lui refusent son visa pour les Grammy Awards. En mars, elle plante son label à la dernière minute. En juin, elle fait du grand n'importe quoi lors d'un concert privé commandé (pour 2 millions de dollars) par le richissime Roman Abramovich.
En dépit de ses frasques, elle jouit d'une popularité et d'une somme de fans incroyable (qu'elle n'hésite pourtant pas à tabasser, même devant les caméras), y compris parmi les élites — pas seulement artistiques — : le Premier ministre britannique Gordon Brown en fait partie, qui la juge "simplement incomprise" !
Dernièrement, agréable surprise, elle a donné le meilleur d'elle-même et s'est montrée sous un jour que l'on voudrait voir plus souvent lors du concert exceptionnel pour l'anniversaire de Nelson Mandela, puis à Glastonbury. Une rémission durable, enfin ? Pas du tout, au vu de son pétage de plombs sur scène ce week-end...
Sa vie médiatique, dans l'œil du cyclone et de la justice.
Autre problème, son comportement — et son addiction aux stupéfiants — font qu'elle passe presque plus de temps aux postes de police que sur scène ! Des visites régulières au commissariat, dont elle a toujours été relâchée... jusqu'à présent. L'automne dernier, elle était arrêtée en Norvège. Mi-décembre, arrêtée à Londres (dans le cadre de l'affaire de son mari).
Puis, en janvier, elle passe définitivement dans le collimateur de Scotland Yard, après la publication d'une vidéo choc la montrant, lors d'une fête, en train de se droguer. C'est le début de son grand feuilleton judiciaire : et les gardes à vue vont s'enchaîner, en avril, en mai, ne débouchant que sur avertissements et liberté conditionnelle. Elle passe dans les mailles du filet...
Début juin, ce sont certains de ses dealers qui sont interpellés.
Depuis plusieurs semaines, Amy Winehouse n'a pas été inquiétée par la police, mais ses comportements violents et ses rechutes chroniques sont loin de la mettre à l'abri.
Sa vie... tout court : son corps résistera-t-elle encore longtemps ?
C'est là l'inconnue majeure, et le véritable objet d'inquiétude pour ses proches et ses fans. Même les rockeurs les plus aguerris, à l'image du guitariste des Stones Keith Richards, ne donnent pas cher de sa peau. Amy Winehouse, multiplie les hospitalisations d'urgence, les cures de désintox (avortées ou sans effets), mais ne semble jamais vraiment remonter la pente durablement. Un temps, on a cru qu'une nouvelle vie débutait pour elle, début février. Sentiment aussitôt démenti par une rechute en vidéo...
En rehab' en janvier, elle avait dû être transférée à l'hôpital, sa santé étant trop précaire. En juin, elle était à nouveau hospitalisée, et le diagnostic tombait : emphysème pulmonaire. Le signal d'alarme est tiré, et son père Mitch craint une issue tragique. Suffisant pour faire bouger l'artiste ? Pas vraiment : à la sortie de l'hôpital, son premier geste est d'allumer une cigarette. Comme un symbole, une automutilation de plus...
Hier, nouvelle angoisse : Amy a dû être hospitalisée d'urgence en raison — officiellement — d'une mauvaise réaction à un médicament. Elle est déjà ressortie, après une nuit d'observation qui a suffi à dissiper les craintes. Une gageure...
Voilà pour les derniers mois d'Amy Winehouse. "Derniers" dans le passé, pas dans l'avenir. Encore que chaque alerte peut être la dernière.