Les deux rescapés sont un enfant de 5 ans et une jeune fille de 14
ans. L'appareil transportait 153 passagers dont 66 Français. Les
circonstances du crash restent floues mais des "conditions
météorologiques défavorables" sont évoquées. Les recherches reprendront
mercredi matin.
Des familles comoriennes à l'aéroport (Sipa) Un
Airbus A310 de la compagnie nationale
Yemenia Air, avec 153 personnes à bord dont 66 Français à destination des
Comores s'est abîmé en mer, dans la nuit de lundi à mardi, au large de cet archipel de l'océan Indien. Alors que les circonstances du
crashsont encore floues, les opérations de recherche ont déjà commencé,
permettant de retrouver deux survivants : un enfant de 5 ans et une
jeune fille de 14 ans.
Selon des sources hospitalières locales, un enfant de cinq ans,
passager de l'Airbus, a été retrouvé vivant par des sauveteurs. "Un
enfant a été retrouvé vivant. Il est actuellement dans un bateau des
sauveteurs", a affirmé le docteur Ben Imani, chirurgien à l'hôpital
El-Maarouf, principal établissement hospitalier de la capitale
comorienne Moroni. Aucun détail sur l'état de santé, l'âge ou la
nationalité du survivant n'était disponible.
Un peu plus tard, on apprenait qu'une jeune fille de 14 ans était
hospitalisée à Moroni, la capitale comorrienne, dans "un état pas
inquiétant", selon les déclarations de la porte-parole du Croissant
Rouge des Comores, Ramulati Ben Ali, à l'AFP.
La carlingue et des corps repérésL'Aviation civile du Yémen a annoncé que des corps avaient été repérés. "Des
cadavres flottantà la surface de l'eau ont été vus et une nappe de carburant a été
repérée à quelque 16 à 17 (environ 29 km) milles marins de Moroni", la
capitale des Comores, a expliqué un haut responsable de l'Aviation
civile, Mohammad Abdel Kader, lors d'un point de presse à Sanaa.
Par ailleurs, un avion affrété par les autorités comoriennes a survolé
la carlingue de l'Airbus A310, a rapporté à l'AFP le secrétaire général
du gouvernement comorien Nourdine Bourhane.
"Un petit avion a survolé la zone et le pilote a constaté des débris, il a vu la carlingue", a-t-il expliqué.
Le secrétaire d'Etat à la Coopération,
Alain Joyandet,
doit arriver mardi soir à Moroni, capitale des Comores pour "s'assurer
de la bonne coopération avec le gouvernement comorien pour la recherche
des débris de l'avion et les contacts avec les familles".
Les recherches reprendront mercredi
Le dispositif français aérien et maritime déployé depuis Mayotte et La Réunion a commencé à se mettre en place, mais la
tombée de la nuit et des mauvaises conditions météorologiques n'ont laissé que peu de temps pour procéder à ces premières recherches.
Les équipes civiles et militaires dépêchés depuis La Réunion et Mayotte
sont en partie arrivés sur le théâtre des opérations. Le Transall,
parti dans la matinée de l'aéroport de Gillot à Saint-Denis de La
réunion, est arrivé sur zone en fin d'après-midi. Selon le commandant
Bertrand Mortemard de Boisse, commandant des forces armées du sud de
l'océan Indien (FAZSOI), l'appareil n'avait plus que très peu de temps
devant lui pour procéder à ses premières investigations avant la tombée
de la nuit.
Le Transall est arrivé avec une équipe de 12 plongeurs du SDIS (Service
Départemental Incendie Secours) et de la Marine nationale, trois
médecins et trois psychologues, ainsi que deux canots pneumatiques.
"Fort vent de sud"En mer, le remorqueur civil mahorais, "Le Bambo", n'arrivera pas avant
23h. Il transporte quatre plongeurs et des moyens nautiques de la
gendarmerie et du détachement de la Légion étrangère, ainsi qu'une
équipe du SMUR de Mayotte.
"Aux dernières nouvelles, la mer était formée et donc il n'est pas question d'envoyer un Zodiac à 15km des côtes et de
risquer un nouvel incident", a indiqué le commandant De Boisse. A cela s'ajoute un fort vent de sud repoussant les cadavres et les débris vers le nord.
En fin d'après-midi mardi, une autre frégate, "Floréal", a quitté le
port de la Pointe-des-Galets de La Réunion pour se rendre sur les lieux
du drame. Elle n'arrivera pas avant deux jours mais pourra prendre la
relève du "Nivôse", précisait-on.
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) est également en train de
constituer une "équipe d'enquêteurs" qui va se rendre sur les lieux de
l'accident, a-t-il indiqué à l'AFP. "Dans un premier temps, nous sommes
en train de constituer une équipe d'enquêteurs, qui va se rendre sur le
site", a ajouté le porte-parole.
Aide aux victimes"Pour tous nos disparus, [Alain Joyandet] exprimera demain (mercredi),
à Moroni, la solidarité, le soutien et la fraternité profonde de notre
Nation", précise Romain Nadal, porte-parole au Quai d'Orsay.
"L'ambassade de France à Moroni et le Centre de crise du ministère sont
pleinement mobilisés. L'ambassade de France à Moroni a ouvert un numéro
de téléphone dédié aux familles des victimes :
00 269 77 30 753. Un numéro de téléphone a été mis en place par Aéroports de Paris (ADP) pour les familles ou les proches des passagers :
01.48.64.59.59", rappelle également le ministre.
"J'adresse aux familles et aux proches des victimes mes très sincères condoléances", indique-t-il dans son communiqué.
La Courneuve et Marseille en deuilSur les 153 passagers du vol, 66 personnes étaient françaises. Certains
passagers étaient monté à bord de l'avion à Marseille, principalement
des
familles comoriennes retournant au pays.
Des Français d'origine comorienne et des Comoriens résidant à La
Courneuve (Seine-Saint-Denis) se trouvaient également à bord de
l'Airbus A310.
"Sur environ 60 Comoriens embarqués à Roissy, une bonne partie venait
de La Courneuve", rapporte un collaborateur du député PS de
Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg.
Le maire de La Courneuve, Gilles Poux a exprimé sa "profonde tristesse"
à l'égard des familles de victimes. "La ville se met à la disposition
de toute la communauté (comorienne) pour lui apporter aide et
assistance dans cette épreuve", a-t-il indiqué.
La mosquée comorienne de la Courneuve organise une
prière à 18h.
De son côté, le Conseil français du Culte musulman (
CFCM)
"exprime aux familles et aux proches des victimes" du crash "sa vive
émotion ainsi que son soutien, sa solidarité et sa compassion".
Enfin, le pape
Benoît XVI a adressé ses "sincères condoléances aux familles endeuillées" à la suite de l'acciden