beurkk
mais ça change rien à ce que je disais Luc, René Derhy c'est un créateur connu et y'a qd même de la fourrure et les gens l'achète !!! Après légal/pas légal ça change rien pour moi, chats chiens ou petites bêtes en voie de disparition non plus. Et on va pas faire de la fourrure de vache !!!
Vraie fourrure : le point sur la législation
| Si elle est loin de faire l'unanimité, la production de fourrure est aujourd'hui strictement encadrée par des normes européennes et internationales. Panorama de ces textes destinés à limiter les abus. |
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- Sommaire
- Fausse fourrure
- Témoignages
- Chat
- Vraie fourrure
- Interview
- Fourrure et mode
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Le secteur en chiffres
La tendance des podiums ne fait que confirmer le phénomène constaté par la IFTF (International Fur Trade Federation) : le marché de la fourrure est en pleine expansion et ce depuis plusieurs années. Pour ne citer que quelques chiffres, le secteur représente pour la seule Union Européenne un chiffre d'affaires de 4 700 milliards de dollars, en progression continue depuis la fin des années 1990.
En France, les revenus issus de la fourrure sont évalués à 263 millions d'euros et connaît chaque année une
croissance d'environ 10 % depuis 10 ans. On compte, dans l'Hexagone, une quarantaine d'élevages pour une production de peaux estimée à 280 000 par an pour les seuls visons et renards. Le secteur finance ainsi plusieurs centaines d'emplois directs. Si sur le plan économique, l'intérêt de la fourrure n'est plus à démontrer, le secteur fait encore jaser côté éthique.
Reste donc à rappeler que la production de peaux est soumise en Europe comme à l'échelle internationale à une réglementation stricte tant pour la fourrure d'élevage que sauvage.
Fourrure d'élevage : une réglementation européenne claire
Bien que l'on associe souvent les créations en poils aux animaux sauvages, près de
85 % de la fourrure est issue de l'élevageet notamment des fermes européennes qui comptent pour 70 % de la
production internationale de visons et 63 % de l'élevage de renards.
Plus qu'une législation nationale, c'était donc une réglementation
européenne qui s'imposait. En la matière, la directive 38/58 du Conseil
de l'Union Européenne fait office de référence. Ce texte établit les
règles de bien-être de tous les animaux d'élevage, y compris les
espèces exploitées pour leurs peaux et leurs poils. Basée sur la Convention Européenne sur la protection des animaux dans les élevages,
elle consacre notamment le droit des animaux à "ne pas souffrir de
faim, de soif ", "de détresse physique" et enjoint les éleveurs à
protéger les bêtes de "la peur et de la détresse". Elevés pour leur
fourrure, les animaux doivent donc bénéficier d'un traitement
indulgent.
L'indulgence doit aussi être de mise dans les conditions d'abattage
qui ont été régulées par l'Union européenne dans le cadre d'une directive de 1993.
Cette dernière précise notamment que l'on "doit éviter aux animaux
toute excitation, souffrance ou douleur inutiles lors de leur
transport, hébergement, immobilisation, étourdissement, abattage ou
mise à mort." Si les fédérations nationales de la fourrure - organismes
de représentation des éleveurs - ont avilisé et respectent ces textes,
le Conseil de l'Europe a toutefois recommandé l'inspection de fermes
d'élevage en Allemagne, en Irlande, en Italie et en Espagne dès 1999.
A l'échelle mondiale, la production de fourrure - d'élevage ou
sauvage - était au cœur des discussions diplomatiques dès 1948. A cette
époque, quelque 81 États, 114 agences gouvernementales et 800 ONG se
sont rassemblés dans le cadre de l'IUCN,
l'Union mondiale pour la nature.
Sa mission : "protéger l'intégrité et la diversité de la nature et
veiller à la bonne utilisation et répartition des ressources naturelles
dans le respect du développement durable" en subventionnant des projets
scientifiques et cercles de réflexion. Tout un programme pour une
structure devenue, en près de 60 ans, une référence dans le domaine de
la sauvegarde de l'environnement.
Fourrure sauvage : des espèces protégées à l'échelle internationale
La fourrure sauvage représente aujourd'hui seulement 15 % de la
production mondiale. En la matière, la législation nationale et
internationale se concentre sur deux objectifs : l'homogénéisation des
normes de piégeages et la protection des espèces en danger. Premier
texte de référence :
l'accord sur les normes internationales de piégeages sans cruauté (ANIPSC)liant le Canada, l'Union Européenne et la Russie, puis les Etats-Unis.
Dès 1997, ce texte s'attache à définir les conditions de piégeages des
animaux, gageant les participants à tester la conformité de leurs
pièges aux normes ISO, garantes de souffrances minimales des animaux.
Dès son entrée en vigueur, l'accord est appliqué aux 19 espèces les
plus communément exploitées pour leur fourrure à l'image du coyote, du
loup, du lynx, du rat musqué, du raton laveur, etc. En 2004, l'Union
Mondiale pour la Nature a profité de son congrès pour appeler
l'ensemble de ses membres à respecter l'ANIPSC. La tendance serait donc
à la généralisation progressive de pratiques plus respectueuses de la
faune. Le temps attestera de son efficacité.
La protection des espèces a quant à elle été officialisée par
la Convention de Washington,
plus connue sous le nom de CITES - Convention sur le commerce
internationale de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Adoptée en 1973 par 80 pays, la CITES a vocation à protéger plus de 30
000 espèces menacées - animales ou végétales - en réglementant le
commerce international. Elle compte aujourd'hui 169 parties qui se sont
engagées à adopter une législation nationale en garantissant le
respect. On dénombre, parmi les espèces un temps recherchées pour leur
fourrure et désormais protégées, les grands singes et fauves (gorilles,
guépards, léopards) mais aussi plusieurs espèces de loutres et
d'otaries. A l'heure actuelle, les phoques ne peuvent être intégrés à
cette liste au vu de l'abondance de ces animaux et ce malgré une
recommandation du gouvernement belge en date de 2004.
L'opinion publique restera encore sur sa faim pour encore quelques
temps.
Chiens et chats : de nouvelles espèces à préserver ?
Suite aux scandales des fourrures chinoises, la France a interdit
l'importation de tous produits de peaux de chiens et de chats par un
arrêté du Ministère de l'Agriculture en date du 5 novembre 2003. En
novembre dernier, l'Union Européenne a pris le relais de cette mesure
en proposant l'interdiction totale du commerce de ces fourrures, sous
l'impulsion d'une pétition lancée par la Fondation 30 millions d'amis.
Une régulation nécessaire - la Chine reste la première source
d'importations de fourrure en France - mais difficile à appliquer
efficacement sur l'ensemble du territoire européen. Les institutions
préconisent déjà la mise en place de méthodes de détection (tests ADN
des fourrures) et la clarification des appellations. Un épisode à
suivre...
http://www.linternaute.com/femmes/luxe_mode/0612-fourrure/tendance.shtml