Avec Ray Charles et Sam Cooke, Solomon Burke peut être considéré comme le co-fondateur de la soul music, cette merveilleuse alchimie entre le gospel et le rythm’n blues. Né à Philadelphie (le 21 mars 1936 - ou 40 ?), il collectionne les tubes dès le début des années 60 ("Down in the Alley", "If You need me"…) et voit les Rolling Stones reprendre deux de ses succès planétaires : "Cry to Me" et "Everybody Needs Somebody to Love". Sacré "King of Rock & Soul", Solomon Burke se voit ensuite supplanté dans les charts par Otis Redding et devient prédicateur du "Solomon’s temple", sans pour autant quitter jamais la scène. Auteur d’un superbe retour en 2002 avec "Don’t give up on me", le roi Solomon reste une référence. Sa reconnaissance par des artistes tels Van Morisson, Bob Dylan, Brian Wilson, Elvis Costello ou Tom Waits prouve assez bien que le talent à l’état pur n’a pas de frontières. Bourbons, bagues aux doigts et sceptre à la main, Solomon est proprement époustouflant par la magie de sa voix inimitable… Un sentiment de densité et de richesse accumulées, pour un voyage inoubliable au pays de la soul.
Mel Admin
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Sujet: Re: Solomon Burke Jeu 30 Oct - 23:52
Merci Roulya, c'est en effet un des fondateurs de la soul, c'est bien de le rappeler (vu qu'il est quasiment inconnu...)
AmyFan Admin graphiste
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Sujet: Re: Solomon Burke Lun 11 Oct - 12:27
Solomon Burke rejoint la constellation Soul
Solomon Burke est décédé dimanche 10 octobre à Amsterdam, où il devait donner un concert mardi. Solomon Burke , l'un des poids lourds de la soul music (sans mauvais jeu de mots) s'est éteint dimanche 10 octobre dernier à Amsterdam, il avait 70 ans.
Né à Philadelphie en 1940, Solomon Burke était l'un des artistes éminents de la soul et du rythm and blues depuis les années 60. Ayant fait ses premiers pas dans le gospel, il est resté très pieux toute sa vie, notamment dans sa carrière musicale, mêlant régulièrement prêches et concerts.
S'il n'a pas eu la même renommée que certains de ses contemporains à l'image de James Brown , Ray Charles ou encore John Lee Hooker , il nous laisse de très grands tubes comme Cry To Me, Everybody Needs Somebody To Love (repris par les Stones , Wilson Pickett et les Blues Brothers ) ou encore Fast Train (qui a notamment servi de bande son à la série américaine The Wire).
Solomon Burke fut reconnu définitivement et mondialement en 2001 lors de son intronisation au Rock N Roll Hall of Fame (le Panthéon mondial du rock), la même année que Michael Jackson , les Queen et Paul Simon . Puis il a remporté en 2002 le Grammy Award du meilleur disque de blues contemporain pour Don't Give Up On Me, enregistré avec Van Morrison , Bob Dylan , Brian Wilson , Elvis Costello ou encore Tom Waits
Lepost.fr
Fast Train
AmyFan Admin graphiste
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Sujet: Re: Solomon Burke Lun 11 Oct - 12:32
ACTU | 11 octobre 2010 L’évêque soul Solomon Burke pose son sceptre Par STÉPHANIE BINET
Disparition . L’auteur du mythique «Everybody Needs Somebody to Love», est mort hier, à 70 ans. Solomon Burke au Oviedo Jazz Festival, en 2006. - REUTERS
Il se proclamait le «King of rock and soul» - «Le titre de parrain de la soul, je le laisse à James Brown», s’amusait le chanteur-évêque en concert au Nice Jazz Festival en 2001. Solomon Burke, auteur du mythique Everybody Needs Somebody to Love, repris par tout le rhythm’n’blues anglais ou les Blues Brothers, est mort hier aux Pays-Bas, où il venait en concert. Son tour de chant, il le donnait toujours assis sur le trône où il posait péniblement ses 158 kilos, aidé de son sceptre et après s’être délesté d’une longue cape d’hermine.
A 70 ans, la voix blues royale, digne des meilleurs timbres country, était restée intacte parce que, affirmait Burke, il «n’avait jamais fumé ni bu» Son péché mignon, c’étaient les femmes, dont Solomon Burke se vantait en 2002, lors de son come-back avec l’album Don’t Give Up on Me, d’avoir eu 21 enfants, 64 petits-enfants et 8 arrière-petits-enfants : «Dieu n’a jamais dit qu’il ne fallait pas admirer ce qu’il avait créé»… Petit-fils d’une prêcheuse qui fonda The Church for All People à Philadelphie dans les années 20, dont il était lui-même devenu, jusqu’à hier, l’évêque, Solomon Burke est né au premier étage d’une cure. A 7 ans, il ne se séparait déjà jamais de sa cape et d’une boîte sur laquelle il se juchait pour prêcher. Ce qui lui valut tôt dans le quartier son surnom de «Wonder Boy Preacher», et d’être, dès 12 ans, prédicateur attitré d’une émission de radio locale.
Simultanément, il apprend le métier de croque-mort dans l’entreprise de son oncle, et enregistre son premier succès à 17 ans, You Can Run (But You Can’t Hide), cosigné avec le boxeur allumé Joe Louis, dont c’était le slogan de ring. Après un autre succès country (Just out of Reach), le prêcheur-chanteur est pris sous contrat par Atlantic Records (maison de Ray Charles puis d’Aretha Franklin). Ses reprises de chansons country lui valent d’être invité à chanter à un meeting… du Ku Klux Klan, qui le croyait blanc de blanc. C’est avec les très noirs Cry to Me et Everybody Needs Somebody to Love queSolomon s’impose. Pour autant, le chanteur-évêque n’abandonnera jamais son business de cercueils, ni sa chaîne évangélique rayonnant jusqu’en Californie. En 2002, le label Fat Possum le sort de l’oubli où il était tombé et lui rend hommage en demandant à des fans illustres (Bob Dylan, Tom Waits) de lui écrire des chansons dont le remarquable Don’t Give Up on Me qui titrera l’album.
Septuagénaire, Solomon Burke continuait de dire la messe dans son église d’Inglewood à Los Angeles et s’apprêtait à sortir un album avec Willie Mitchell, la légende du Memphis Soul, le producteur d’Al Green, et Syl Johnson, qui aura précédé Solomon Burke au ciel chrétien de quelques mois. Nothing’s Impossible paraîtra bien au début du mois de novembre, mais sans ses deux héros trépassés.